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Neuropathie du chien : symptômes et solutions

Sous le terme de neuropathie du chien se cachent différentes affections de santé qui peuvent s’avérer plus ou moins graves en fonction tant de leur nature que de la précocité de leur prise en charge.

Il est, encore aujourd’hui, relativement difficile de diagnostiquer les neuropathies du chien et de les traiter correctement, c’est pourquoi il est extrêmement important d’être toujours attentif à l’état général de son chien pour détecter au plus tôt la moindre anomalie.

neuropathie chien

Pour vous aider à garder un œil averti sur votre toutou et à détecter tout symptôme inquiétant, voici de plus amples informations sur la neuropathie du chien, ses causes et ses conséquences.

La neuropathie du chien, c’est quoi ?

Une neuropathie n’est pas une affection en elle-même, le terme désignant d’une manière générale les affections du système nerveux périphérique, c’est-à-dire des nerfs et de la moelle épinière et non du cerveau (système nerveux central).

Les neuropathies du chien représentent encore un défi pour la médecine vétérinaire, car ses causes ne sont pas toujours connues et son diagnostic précoce est difficile.

De multiples facteurs peuvent être impliqués dans son apparition, et ce type d’affections peut être acquis ou héréditaire, et causer des troubles moteurs, sensitivomoteurs ou sensitifs.

Parmi les neuropathies acquises, on distingue les affections chroniques et aiguës. La polyradiculonévrite canine est la neuropathie acquise aiguë la plus commune chez le chien.

Elle se traduit par une faiblesse importante des quatre pattes du chien (tétraparésie) ou une paralysie de celles-ci (tétraplégie), associée à une dysphonie (trouble de la voix).

Le botulisme, la paralysie de la tique et la myasthénie grave fulminante sont les autres neuropathies du même type que l’on retrouve chez le chien.

Les neuropathies acquises chroniques sont, elles, souvent secondaires à d’autres maladies comme le diabète sucré, à des traitements médicaux lourds (chimiothérapie), à des malformations congénitales et à des causes idiopathiques (inconnues).

Enfin, les neuropathies héréditaires sont encore très mystérieuses, et leur caractère génétique est plus souvent suspecté qu’avéré.

Certaines touchent des races particulières, comme la polyneuropathie du Malamute de l’Alaska, du Leonberg ou du Rottweiler, le Syndrome du Doberman dansant, la Paralysie laryngée du Bouvier des Flandres ou encore l’axonopathie progressive du Boxer.

Les symptômes de ces affections sont parfois très proches des neuropathies acquises, ce qui rend leur diagnostic particulièrement difficile. (1)

Symptômes de la neuropathie du chien

Comme évoqué précédemment, il existe un grand nombre d’affections pouvant provoquer une neuropathie, et les symptômes varient donc en fonction de l’origine du problème.

Concernant les neuropathies acquises aiguës, on observe une perte de la mobilité à travers une tétraparésie en cas de paralysie de la tique et de myasthénie grave, et d’une tétraparésie ou tétraplégie dans le cas de la polyradiculonévrite canine et du Botulisme.

À ces troubles majeurs s’associent des atteintes de la région crânienne qui engendre des paralysies faciales et, parfois, des troubles de la déglutition.

L’animal aura aussi tendance à perdre ses réflexes et à se montrer de moins en moins alerte, et peut développer une pneumonie par fausse déglutition en cas de Myasthénie et des troubles urinaires dans le cas du Botulisme.

Dans les neuropathies chroniques, la dégénérescence survient souvent plus insidieusement et le diagnostic peut être orienté par l’état de santé du chien.

Un chien diabétique peut développer une neuropathie qui se traduit par des mouvements incontrôlés, quand un spécimen souffrant d’hypothyroïdie peut présenter des atteintes faciales et une faiblesse des quatre membres.

Dans le cas des neuropathies induites par un traitement chimiothérapeutique, on peut retrouver une ataxie (trouble de la coordination) et une faiblesse générale.

Des tremblements, convulsions, automutilations et autres désordres d’origine nerveux peuvent être symptomatiques d’une neuropathie acquise idiopathique.

Dans le cas des neuropathies héréditaires, on retrouve des symptômes moteurs, sensoriels ou métaboliques, et parfois une accumulation de plusieurs de ces troubles.

Les symptômes moteurs et sensoriels peuvent être des paralysies localisées ou générales, des atrophies de certains muscles ou groupes de muscles, une détresse respiratoire ou encore des atteintes faciales.

Quant aux neuropathies sensitives, elles présentent souvent une automutilation caractéristique, associée ou non à d’autres troubles de la motricité.

Que faire si mon chien présente des troubles neurologiques ?

Un chien qui change soudainement de comportement, adopte une démarche bancale, tombe sans raison, tremble, bouge la tête de façon rythmique ou incontrôlable peut être atteint d’une neuropathie.

Il est important d’être particulièrement attentif à ces signes et de se rendre rapidement chez un vétérinaire qui en recherchera la cause.

Nombre de neuropathies étant consécutives à des maladies, il est nécessaire de consulter dès que votre animal présente des troubles à première vue anodins (diarrhées, vomissements, fatigue, anorexie, grattage compulsif…).

La majorité des maladies du chien risquent bien moins de se compliquer par une neuropathie lorsqu’elles sont prises en charge précocement par un vétérinaire.

La neuropathie du chien peut faire peur, mais il est important que le maître parvienne à garder la tête froide pour offrir à son chien les meilleures chances de guérison.

Que les symptômes de votre toutou soient presque imperceptibles ou, au contraire, impressionnants, il est indispensable de ne jamais les négliger et de présenter votre compagnon à un vétérinaire dans les meilleurs délais pour ne pas assombrir son pronostic.