Dans l’imaginaire commun, sentir une petite masse sur ou sous la peau de son chien n’est jamais bon signe, car on associe facilement une boule anormale à une tumeur cancéreuse.
Heureusement, la plupart des masses qui apparaissent sur le corps de nos compagnons à quatre pattes sont bénignes, surtout quand il s’agit de kystes.
Ces petites boules sont généralement tout à fait inoffensives et, si elles peuvent parfois poser problème pour la santé du chien, ce n’est presque jamais en provoquant un cancer.
Le kyste chez le chien, c’est quoi ?
Un kyste est une petite cavité qui se forme dans le corps du chien et renferme une substance variable, liquide ou semi-liquide.
Le liquide contenu dans les kystes est stérile, ce n’est pas du pus ni quoi que ce soit de dangereux pour la santé de votre toutou.
Exceptionnellement, certains kystes peuvent contenir des parasites, notamment dans le cas de l’échinococcose, une maladie parasitaire qui se transmet par ailleurs des animaux aux humains.
Dans ce cas précis, les kystes sont situés dans les poumons et le foie, et on les découvre fortuitement par imagerie médicale suite à des troubles hépatiques ou respiratoires. (1)
Parasites ou kystes bénins, ces petites boules peuvent en effet se situer tant sur la peau du chien que sous celle-ci, et même sur des organes profonds.
On donne d’ailleurs à chaque kyste le nom de l’organe sur lequel il se fixe : kyste ovarien pour les ovaires, kyste pulmonaire pour les poumons, kyste sébacé pour la peau, etc.
Généralement, quand un maître s’inquiète de la présence d’un kyste chez son chien, c’est qu’il s’agit d’un kyste sébacé, qui est soit visible, soit papable.
Les kystes profonds sont, eux, suspectés par un vétérinaire en cas de symptômes pouvant survenir si la masse fait pression sur un organe et altère ainsi son fonctionnement. (2)
Quels sont les risques du kyste chez le chien ?
Un kyste sébacé ne présente pas de risques pour la santé de votre chien, à moins qu’il ne le blesse en se grattant ou en se frottant contre une surface pouvant l’écorcher.
Dans ce cas, le kyste peut s’infecter ce qui risque de dégénérer si l’atteinte est passée inaperçue aux yeux du maître et n’a pas été soignée.
En effet, si le kyste est assez profond, il peut éventuellement causer un ulcère en l’absence de traitement et, dans le pire des scénarios, l’infection pourrait causer des lésions aux organes proches, voire se généraliser en septicémie si le système immunitaire du chien est faible.
Un risque toutefois extrêmement minime, mais qui justifie une surveillance régulière des kystes sébacés de votre toutou pour éviter tout problème.
Les kystes internes sont eux plus « dangereux », car ils sont susceptibles de grossir suffisamment (parfois jusqu’à plusieurs centimètres de diamètre) et de faire pression sur les organes voisins.
Dans ce cadre, ils peuvent provoquer des douleurs chez l’animal, mais également ralentir le fonctionnement des organes en question, causant une panoplie de symptômes propres aux organes touchés.
En appuyant sur la paroi de certains organes, les kystes peuvent aussi entrainer une perte de vascularisation là où les vaisseaux sanguins sont compressés, engendrant alors une nécrose de l’organe.
Ce type de kyste n’est généralement diagnostiqué que lorsqu’il provoque des dysfonctionnements au niveau des organes, le vétérinaire utilisant alors l’imagerie médicale pour découvrir la cause des tracas de votre chien.
Comment traiter le kyste chez le chien ?
Les kystes sébacés chez le chien ne sont généralement pas traités, car ils ne représentent qu’un danger extrêmement minime pour la santé, et la balance bénéfices/risques d’une ablation chirurgicale pèse en la défaveur de l’opération.
Les kystes profonds sont, eux, ôtés chirurgicalement pour soigner l’animal des dysfonctionnements que leur présence occasionne aux organes voisins le cas échéant.
Lorsqu’ils sont détectés par imagerie médicale alors que l’animal n’était pas malade (contrôle de routine, échographie pour préparer une opération de stérilisation, etc.) ils sont soit laissés à leur place, soit ôtés à titre préventif si le vétérinaire estime qu’ils risquent de grossir et de devenir gênants par la suite.
N’essayez pas d’ôter vous-même un kyste à votre chien en le perçant ou en tentant de le dévasculariser : ces opérations sont loin d’être anodines et peuvent laisser des séquelles à votre toutou.
Avant d’envisager de soigner un kyste, il faut être certain que la petite masse que vous avez repérée en est bien un, ce que seul un vétérinaire pourra confirmer.
C’est ensuite le vétérinaire qui vous proposera une ablation si nécessaire, et s’il ne perce pas le kyste ou ne l’ôte pas, c’est qu’il y a une bonne raison à ça : le kyste ne se traite tout simplement pas ainsi.
Vous voici mieux informé sur le kyste du chien, ses éventuelles conséquences et les traitements envisageables pour en débarrasser votre chien.
Malheureusement, il n’est pas possible aujourd’hui de prévenir l’apparition de kystes qui semble survenir sans raison particulière et n’a que très rarement une incidence sur la santé de votre chien.