CaniprofComportement du chienLe chien fugueur

Le chien fugueur : les différentes causes et les solutions

Que l’on vienne d’acquérir un chiot ou que celui-ci ait déjà un certain âge, chacun peut se retrouver confronté à un problème de fugue de son animal. Mais pourquoi ce changement soudain de comportement ? Que faire pour y remédier ?

Qu’est-ce qu’un chien « fugueur » ?

Un chien fugueur est un chien qui s’aventure hors de son territoire habituel sans l’autorisation de son maître.

Il est important de ne pas confondre fugue et manque de rappel. Dans le premier cas, le chien ne revient pas lorsque son maître l’appelle. Dans le deuxième cas, le chien fuit systématiquement en passant en dessous ou au-dessus des clôtures ou encore dès qu’il n’est pas en laisse.

Pourquoi mon chien fugue-t-il ?

Avant toute chose, il convient de rappeler que certaines races sont plus prédisposées à la fugue que d’autres. C’est notamment le cas des chiens de chasse, habitués à partir en quête d’une proie.

Bien évidemment, il faut se méfier des généralisations, car chaque chien a son propre caractère.

La fugue peut être motivée par plusieurs facteurs qu’il convient d’identifier afin de pouvoir agir en conséquence. Ainsi, un chien peut fuguer :

  • parce qu’il s’ennuie ;
  • parce qu’il souffre d’un trouble du comportement : angoisse de séparation, syndrome HS-HA (hyperactivité, troubles de l’attention) ;
  • parce qu’il a peur, notamment des bruits environnants ;
  • parce qu’il a envie de rejoindre d’autres chiens ou une femelle en chaleur se trouvant dans les parages ;
  • parce qu’il manque d’exercice physique ;
  • parce qu’il a faim et doit donc se mettre en quête de nourriture.

Les différentes solutions

Afin de corriger un comportement fugueur, il faut :

  • d’abord identifier les raisons qui poussent le chien à s’enfuir (comme expliqué plus haut) ;
  • corriger cette attitude au moyen d’un renforcement positif et d’une rééducation comportementale.

Pour faciliter le travail des maîtres, il existe également des accessoires complémentaires à la remédiation.

Les produits anti-fugues

Les fabricants d’accessoires pour chiens se sont également penchés sur les problèmes de fugue. Ainsi, il existe aujourd’hui plusieurs solutions.

Les clôtures

Il paraît assez naturel qu’un chien veuille aller explorer les environs si son territoire n’est pas correctement délimité. C’est pourquoi chaque propriétaire doit d’abord s’assurer d’avoir posé des clôtures résistantes. Celles-ci peuvent se trouver dans n’importe quelle quincaillerie ou boutique spécialisée.

Bien sûr, il faut toujours veiller à acheter un modèle en fonction du poids et de la taille du chien.

Les clôtures sans fil

Celles-ci sont équipées d’un système de radio et d’un collier à stimulation sonore et/ou électrostatique.

Le principe en est simple : la zone de territoire autorisé est délimitée par des capteurs en contact radio avec le collier du chien. Celui-ci s’active dès que le chien sort de ce territoire, soit par l’émission d’un bruit d’alerte, soit par l’émission d’une stimulation électrostatique.

Il existe à ce jour différents modèles pouvant fonctionner soit à piles soit sur batterie rechargeable. Il vaut mieux opter pour un modèle de collier comportant plusieurs niveaux de stimulation afin de respecter la sensibilité et le bien-être de chaque animal. Bien sûr, tous les colliers sont étanches afin de garantir une sécurité maximale.

Les caméras de surveillance

Celles-ci sont de petite taille, rotatives, avec une portée pouvant en général aller jusqu’à 200 m. Leur avantage majeur réside dans leur adaptation à tous les moyens de communication modernes. En effet, les images qu’elles retransmettent peuvent être visionnées en direct sur un smartphone ou encore sur un ordinateur.

De plus, elles disposent d’une vision infrarouge pour un contrôle de nuit, et d’une fonction audio permettant au maître de parler à son animal.

Les démarches thérapeutiques

Afin de corriger tout comportement indésirable chez un chien, il faut avant tout ne jamais le punir. Bien au contraire, il faut systématiquement renforcer les comportements souhaités.

Se retrouver confronté à un chien fugueur nécessite de nombreux changements. Ainsi, il faudra systématiquement :

  • ne jamais le laisser en intérieur par peur de la fugue. Il risquerait de se transformer en chien destructeur ;
  • développer son attachement émotionnel à son territoire en jouant avec lui au maximum dans ce périmètre ;
  • maintenir les sorties quotidiennes : avoir un jardin ne dispense en rien des sorties qui sont toujours l’occasion de sociabiliser l’animal tout en offrant un moment de qualité avec le maître ;
  • promener le chien ailleurs que dans son quartier d’habitation afin qu’il ne considère pas le quartier comme son territoire et afin qu’il comprenne bien la délimitation des zones autorisées ou non.

Ensuite, en fonction de la cause des fugues, conviendra un certain type de remédiation. Ainsi :

  • en cas de peur : le propriétaire devra travailler énormément la marche en laisse, ce qui sera l’occasion d’habituer progressivement le chien aux bruits extérieurs. Si celui-ci a peur, pensez à lui offrir une friandise afin de détourner son attention ;
  • en cas d’ennui ou de manque d’activité : veillez à lui laisser suffisamment de jouets spécialement conçus pour lui et à multiplier les exercices lors des promenades. Vous pouvez également l’inscrire à des concours d’agility.
  • en cas d’angoisse de séparation : habituez votre chien à votre absence progressivement en commençant par les pièces de la maison puis en allongeant votre temps d’absence ;
  • si votre chien fugue pour rejoindre des femelles en chaleur, la castration reste la solution de choix ;
  • si la fugue est motivée par la faim : pensez à lui distribuer sa ration quotidienne en plusieurs repas que vous pourrez lui donner à des heures non fixes afin de varier les habitudes.

Toute remédiation comportementale demande un investissement de temps et de patience. Il est extrêmement important de garder son calme pour obtenir des résultats sur le long terme.

Quoi qu’il en soit, avant de commencer, il est préférable de d’abord consulter un vétérinaire afin d’éloigner toute suspicion de maladie. Enfin, si vous vous sentez impuissant malgré ces conseils, n’hésitez pas à avoir recours à un comportementaliste canin.