CaniprofBlogChiens renifleurs de Covid-19 : une piste pour le Ministre de la Santé !

Chiens renifleurs de Covid-19 : une piste pour le Ministre de la Santé !

Les chiens sont connus et reconnus pour avoir du flair. Ils sont par exemple des plus efficaces pour traquer les drogues, pour trouver des personnes ensevelies sous une avalanche ou des décombres et pour repérer des maladies tel que le cancer. Mais qu’en est-il pour le Covid-19 ?

Il y a bien aujourd’hui des chiens français détecteurs de Covid. Selon le Ministre de la Santé, c’est une piste intéressante mais l’absence d’une publication scientifique solide empêche d’utiliser aujourd’hui ces chiens pour détecter les porteurs du Covid. 

chien renifleur covid-19

Et pourtant ce dispositif est utilisé dans une dizaine de pays dont la Finlande. Si vous atterrissez par exemple à l’aéroport d’Helsinki, un chien renifleur de Covid viendra vous accueillir pour détecter ou pas le virus. 

Le projet est bien réel en France. Il a été lancé il y a quelques mois par l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort et plus précisément par le professeur Dominique Grandjean. Le projet a démarré avec des chiens pompiers de Paris avec pour but de leur apprendre à dépister le Covid. 

Il faut savoir que le virus n’a pas vraiment d’odeur mais il infecte des cellules qui libèrent des molécules différentes de celles libérées par des cellules saines. Certaines d’entre elles peuvent être volatiles et propres au virus. 

Durant des semaines, les chiens sélectionnés, ils étaient une vingtaine, ont pu apprendre à reconnaître l’odeur de la maladie parmi plusieurs échantillons. Pour montrer les premiers résultats des chiens renifleurs, une démonstration a eu lieu à l’école vétérinaire d’Alfort. 

Cette démonstration consistait à accrocher au mur 4 cônes métalliques avec à l’intérieur des prélèvements de sueur. Un seul prélèvement était positif au Covid. C’est Vinnie, une chienne en formation qui a réalisé l’exercice. Le bilan de cette démonstration ? La chienne a marqué un temps d’arrêt devant l’échantillon contaminé. 

Selon Dominique Grandjean, les résultats sont là : 92 à 96 % de fiabilité. Il ne comprend donc pas pourquoi la France est à la traîne. Il précise que le chien va marquer un arrêt que la personne soit symptomatique ou asymptomatique. 

Le Ministre de la santé Olivier Véran avoue lui-même avoir été impressionné par la démonstration à laquelle il a assisté mais pour lui, une démonstration ne fait pas une assise scientifique suffisante et il faut des données publiées pour cela. 

Depuis la publication des résultats significatifs, le projet fait des émules à l’étranger. Des partenariats ont ainsi été signés en Belgique, au Liban, en Argentine ou encore aux Emirats Arabes unis et en Australie. Une soixantaine de chiens sont notamment opérationnels au sein de l’aéroport de Dubaï. 

Où en est-on en France aujourd’hui ? L’académie de médecine et l’académie vétérinaire appellent à développer ce nouveau type de tests dans les meilleurs délais tout en réclamant une évaluation scientifique solide elles aussi. 

Il va donc falloir très certainement attendre pour voir des chiens renifleurs dans les aéroports français mais dans tous les cas, Olivier Véran avoue que même si c’est une piste intéressante, les chiens renifleurs ne remplaceront jamais les tests PCR ni les autres tests qui arrivent. 

Seule une évaluation scientifique solide peut faire la différence et c’est ce qu’attend donc Dominique Grandjean qui est à l’origine de ce projet !