CaniprofAdopter un chienChoisir son chiot : tout savoir sur l’avorton de la portée

Choisir son chiot : tout savoir sur l’avorton de la portée

Dans une portée de chiots, il arrive qu’il y en ait un de plus petit que tous les autres. On le qualifie alors parfois « d’avorton » ou de vilain petit canard.

Si certains maîtres ont tendance à trouver les chiots tout petits et chétifs encore plus adorables, nombreux sont ceux qui craignent que l’avorton de la portée ait une santé fragile en grandissant et préfèrent adopter ses frères et sœurs.

En réalité, le vilain petit canard peut tout à fait devenir un joli cygne, je vous propose donc aujourd’hui de tordre le cou aux idées reçues qui mènent la vie dure aux chiots les plus petits des portées.

Qu’est-ce qu’un avorton dans une portée de chiots ?

Il arrive malheureusement que certains chiots souffrent de malformations physiques à la naissance et ne puissent pas se développer correctement, ni même vivre.

Généralement, cela survient lorsque la mère était souffrante durant sa gestation ou quand le chiot souffre d’une tare congénitale.

Dans les cas graves, le chiot n’est alors pas viable à la naissance, et la mère ne s’en occupe pas, préférant prendre soin de ses chiots en santé pour leur offrir plus de chances de bien grandir.

Heureusement, ces cas sont relativement rares, et seul 1 chiot sur 100 est malade ou mal formé à la naissance.

Dans la majorité des cas, l’avorton de la portée est donc juste un peu plus petit que ses frères et sœurs, tout simplement parce qu’il a eu un peu moins de place dans le ventre de sa mère et a bénéficié de moins de nutriments.

Il ne présente aucun retard de développement significatif ni aucune maladie, et n’est pas destiné à devenir un adulte rachitique, souffreteux ou moribond. (1)

L’avorton de la portée est plus fragile ?

Dans les quelques premiers jours de sa vie, le chiot le plus petit de la portée est en effet un peu plus fragile que ses frères et sœurs, car il a moins de force qu’eux pour accéder aux mamelles de sa mère et se nourrir.

L’éleveur doit donc prendre soin de surveiller qu’il mange à sa faim, et le placer toutes les 2 à 4 heures sur une mamelle s’il n’y parvient pas tout seul afin qu’il puisse téter sans que les membres de sa fratrie ne lui marchent dessus.

Lorsque l’avorton de la portée peut se nourrir correctement, il rattrape généralement le poids de ses frères et sœurs en quelques jours seulement.

En termes de développement physique, il ne faut pas penser que le vilain petit canard est moins « fini » que les autres parce qu’il est plus chétif.

À part dans les cas graves cités plus haut, son organisme est tout à fait formé comme celui des autres chiots et il est prêt à grandir et à se fortifier tout à fait normalement.

De fait, un avorton se développe comme les autres chiots et n’aura pas de retard de croissance, de retard mental ou de handicap physique.

Son système immunitaire va aussi se développer en buvant le lait de sa mère et en prenant des forces, ce qui ne le rend pas moins résistant aux virus et bactéries que ses frères et sœurs.

Un chiot plus petit que les autres n’est généralement pas plus fragile que ses frères et sœurs, surtout s’il se montre vigoureux et alerte, ce qui est signe d’une bonne santé.

Néanmoins, les premiers jours de sa vie, l’avorton de la portée a parfois besoin d’un petit coup de pouce pour accéder aux mamelles de sa maman, car les autres chiots, plus gros et vifs, peuvent le bousculer et lui bloquer la route.

Si le courant passe entre vous et le plus petit toutou d’une portée, ne vous laissez donc pas influencer par les « on dit » et par sa frêle stature : il ne fait aucun doute qu’il fera un compagnon exceptionnel, comme tous les chiens !